Notre comportement alimentaire est régulièrement évalué : cela permet, entre autres, d’observer l’impact de notre mode de vie sur notre modèle alimentaire qui est un atout dans la lutte contre l’obésité. La récente étude « Le temps de l’alimentation en France » menée par l’INSEE démontre que nous attachons toujours autant d’importance au repas (ce qui est une bonne nouvelle !) mais, pour autant, que nous devons rester vigilants en matière de grignotage et de déstructuration des repas pour prévenir toute incidence sur le poids.
L’alimentation : une vraie place au quotidien
En 2010, année de l’étude, nous accordions en moyenne 2 h 22 à l’alimentation, concentrées sur les 3 repas (petit déjeuner, déjeuner, dîner) : temps en légère augmentation par rapport à 1986. Ainsi, à 13 heures, la moitié des Français est en train de déjeuner ! Ceci est vraiment typique de nos habitudes et nous distingue de bien des pays. Le petit déjeuner est pour 49 % d’entre nous pris en solitaire, ceci s’expliquant entre autres par le rythme imposé par l’activité professionnelle. Par contre, le temps consacré à la cuisine est en diminution. Consommant moins de produits frais, nous faisons davantage appel aux plats préparés, et aux repas livrés.
Le grignotage : surtout marqué chez les jeunes
Le grignotage représente les consommations alimentaires en dehors des repas traditionnels, du goûter et de l’apéritif. Si 30 % des personnes interrogées déclarent grignoter, 15 % le font très souvent. Le grignotage est surtout marqué chez les jeunes : si 41 % des moins de 25 ans grignotent parfois, 29 % le font très souvent. Ceci n’est pas sans conséquence sur notre équilibre alimentaire et sur notre poids, les quantités ainsi consommées pouvant favoriser un excès calorique et perturber les sensations physiologiques de faim/rassasiement/satiété.
Obésité et déstructuration des repas : un vrai lien
L’obésité est une maladie complexe où plusieurs facteurs interfèrent (génétique, types d’aliments consommés, quantités, activité physique, environnement…). L’étude souligne le lien entre rythme alimentaire et risque d’obésité. Ainsi, faire moins de 3 repas par jour favorise une fréquence plus élevée d’excès de poids, d’autant plus quand cela s’accompagne d’une sédentarité croissante liée à l’usage de la télévision et des écrans. Ceci démontre l’importance de la régularité des repas, qui prévient les repas trop copieux et les grignotages.
Nous prenons un peu plus souvent nos repas devant la télévision
Nous passons un cinquième du temps à manger devant la télévision, phénomène en très légère augmentation depuis 1986. Ainsi, une personne sur dix regarde la télévision en mangeant le matin, une sur cinq le midi et une sur quatre le soir. or, manger devant la télévision modifie l’attention que nous accordons au repas, pouvant augmenter les quantités consommées. Ce n’est donc pas neutre.
Les repas partagés restent les plus agréables
Pour nous français, le repas est un des moments les plus agréables, et ce d’autant plus qu’il est partagé. Mais cet attrait s’effrite chez les plus jeunes.