Pop ! Quel joli son ! Le délicat bruit du vin qui coule dans le verre ou des bulles qui pétillent dans le verre sont bien séduisants …
Musique, danse, partage… favorisent les verres successifs et parfois une alcoolémie excessive.
Alcools forts, apéritifs, digestifs, champagnes, vins, bières, cidres sont autant de boissons plaisir qui contiennent de l’alcool.
Mais celui-ci n’est pas sans effet sur notre organisme : l’alcool entraîne des troubles du comportement plus ou moins importants selon la quantité bue et les conditions de consommation, variables d’un individu à un autre.
L’alcool dans l’organisme
L’alcool apporté par les boissons alcoolisées diffuse très rapidement dans l’organisme : en 15 à 30 minutes à jeun, 1/2 h à 1 heure au cours d’un repas.
Il se répand dans toutes les cellules du corps. Les plus irriguées par le sang sont les plus touchées, notamment celles de notre cerveau qui commandent nos gestes et régissent notre comportement.
Ceci favorise une ivresse avec une perte du contrôle de soi (prises de risque, désinhibition), des troubles des réflexes et de la vision (mauvaise estimation des distances).
L’alcoolisation est d’autant plus facile qu’il suffit d’un verre de vin, ou un verre de bière, ou un apéritif ou encore un digestif pour faire monter en moyenne l’alcoolémie de 0,20 g/l chez un homme de 70 kg, et de 0,33 g/l chez une femme de 50 kg.
Mais l’alcoolisation peut entraîner des effets encore plus délétères comme la désagréable « gueule de bois », ou le coma éthylique, notamment chez les jeunes amateurs du Binge Drinking.
En pleine expansion chez les jeunes, le binge drinking consiste en une consommation importante d’alcool fort (4 à 5 verres) en un laps de temps très court pour arriver le plus rapidement possible à l’état d’ivresse, le plus souvent en groupe. Outre le risque de coma, ce comportement favorise les situations de mise en danger.
Dès 0,16 g d’alcoolémie, les changements de comportement s’amorcent.
Le foie est l’organe qui métabolise l’alcool. Ses capacités sont limitées d’où l’importance d’apprendre à consommer des boissons alcoolisées avec modération. La femme métabolise plus lentement l’alcool que l’homme.
Si l’alcoolémie monte relativement vite, et d’autant plus vite que la boisson est chaude, à base de boisson gazeuse ou de sucre, consommée rapidement à jeun, elle met du temps à redescendre.
Elle baisse de 0,15 g/l par heure : ainsi, pour passer d’une alcoolémie de 0,49 g/l à 0 g/l, cela demande plus de 3 heures !
Et il n’y a aucune solution pour faire baisser l’alcoolémie plus vite !
Le savez-vous ? l’alcool apporte 7 kcal/g : un verre de vin de 10 cl apporte 70 kcal.
6 conseils pour gérer sa consommation
Les hommes peuvent consommer 3 verres standards par jour et les femmes 2 verres.
Un verre standard apporte 10 g d’alcool soit : 1 ballon (10 cl) de vin ou 2,5 cl de pastis ou de whisky ou 10 cl de champagne ou 7 cl d’apéritif ou 25 cl de bière.
Ces quantités sont proposées de façon traditionnelle en brasserie et restauration mais dans le cadre familial les verres peuvent être plus « généreux ».
Aussi, faites un jour l’exercice de mesurer le volume que cela représente dans vos verres à la maison.
Buvez votre vin au cours du repas, ce qui ralentit son impact.
Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez votre enfant, adoptez le « 0 g alcool« .
Il existe des boissons pétillantes de fête sans alcool aux codes d’une célèbre boisson pétillante….
Veillez également à ce que les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’en boivent pas.
Si l’âge légal de la consommation de boissons alcoolisées est de 18 ans, les enquêtes révèlent que c’est en moyenne à 13 ans que la première expérience se produit. Il s’agit donc d’être vigilant et d’éviter toute consommation d’alcool chez les enfants.
Ne les laissez pas « goûter » un verre. Il existe des boissons pétillantes alternatives au même look mais qui ont le bénéfice d’être sans alcool.
Si vous prenez des médicaments, demandez conseil à votre médecin pour savoir si votre traitement est compatible avec une consommation modérée de boissons alcoolisées. Lisez attentivement la notice d’information dans la boîte.
Ne prenez pas le volant si vous avez dépassé l’alcoolémie autorisée (0,5 g chez les adultes, 0,2 g chez les jeunes conducteurs).
Dès le taux de 0,5 g/l, le risque d’accident mortel est doublé, et dès 0,8 g /l, multiplié par 10 !
Lorsque vous savez que vous aurez une consommation qui vous fera dépasser l’alcoolémie autorisée pour #bienrentrer :
- Nommez un capitaine de soirée qui restera sobre ;
- Dormez sur votre lieu de fête (et ne reprenez pas la voiture : nombre d’accidents se produisent sur des parcours connus et répétés !);
- Réservez un taxi que vous pourrez partager (de nombreuses applications vous le permettent !) ;
- Renseignez-vous sur les transports mis en place par la ville ;
- Equipez votre véhicule d’un éthylotest.
- Si c’est vous qui recevez, ne laissez pas partir vos invités s’ils ont un peu trop bu et proposez-leur de rester dormir.