Bouger aide à brûler les mauvaises graisses !

Bouger aide à brûler les mauvaises graisses !

Une bonne nouvelle : une étude scientifique montre que l’on peut perdre ses « mauvaises graisses » grâce à l’activité physique, même sans perdre du poids.

L’Indice de Masse Corporelle (IMC = poids en kg divisé par la taille en mètre au carré), permet de mesurer sa corpulence et sa masse grasse. Pour autant, il ne permet pas d’apprécier sa répartition dans l’organisme. Selon que l’excès de graisses se situe aux hanches ou à la taille, l’incidence sur la santé n’est la même.

Ainsi, de plus en plus de données scientifiques montrent que l’excès de graisses abdominales (la traditionnelle bedaine) et de graisses viscérales autour des organes augmente le risque cardiovasculaire, d’hypertension, de diabète et de syndrome métabolique ; et ce davantage que l’excès de graisses (adiposité) localisé au niveau des cuisses et des fesses (la culotte de cheval).
C’est pourquoi ces graisses sont considérées commme de « mauvaises graisses ». Il n’est pas obligatoire d’être en surpoids ou obèse, définis par l’IMC, pour avoir un excès de graisses abdominales. Ainsi, on peut avoir un IMC dans la norme et une adiposité abdominale et viscérale importante !

Comment savoir si on a un excès de graisses abdominales ?

L’excès de graisses, ou obésité abdominale, est défini en Europe, et par la Haute Autorité de Santé en France, par un périmètre abdominal ≥ 94 cm chez l’homme, ≥ 80 cm chez la femme.
Ces valeurs sont des indicateurs d’un risque cardio-vasculaire très élevé.

Une méthode simple pour mesurer sa masse grasse abdominale

Un moyen simple pour apprécier sa masse grasse abdominale est de mesurer son tour de taille (périmètre abdominal), avec un mètre de couturière.
Celui-ci se place à égale distance entre le rebord des côtes inférieures, dites flottantes [que vous pouvez palper] et les crêtes iliaques [rebord supérieur de votre bassin que vous pouvez palper], à la fin d’une expiration normale non forcée.

L’activité physique pour agir sur les graisses abdominales

Perdre du poids s’avère souvent compliqué, et plus particulièrement en ce qui concerne la graisse viscérale. Les meilleures méthodes d’amincissement associent une alimentation équilibrée, avec restriction calorique, à la pratique d’une activité physique régulière.
Les études ont montré que, si l’activité physique à elle-seule, ne permet pas toujours de perdre du poids, sauf en cas de pratique intense et régulière, elle permet de maintenir une perte de poids ou un poids stable.

Une équipe de chercheurs a analysé 15 études cliniques, ayant regardé l’effet de l’activité physique sur la masse viscérale adipeuse (les mauvaises graisses) chez des personnes en surpoids (IMC >25 kg/m2) ou obèses (IMC>30 kg/m2), qui ne suivaient pas de régime restreint en calories.
Dans ces études, la masse adipeuse viscérale était mesurée par deux des méthodes les plus fiables que sont la tomodensitométrie (scanner) ou la résonance magnétique nucléaire. Cette analyse a montré un effet significatif de l’activité physique seule sur la diminution de la masse graisseuse viscérale.

Pour obtenir ce résultat, il faut pratiquer une activité physique aérobique (entraînement cardiorespiratoire de type course à pied, vélo, natation…) régulière, au moins deux fois par semaine, d’intensité modérée (60 à 70 % de sa fréquence cardiaque maximale) ou intense (≥ 70 % de sa fréquence cardiaque maximale) pendant au moins 8 semaines.
Ce type d’activité permet de perdre jusqu’à 30 cm2 chez la femme et 40 cm2 chez l’homme de mauvaises graisses.
Ces résultats sont importants car il est souvent difficile de perdre du poids même en associant régime et activité physique.

Ceci ne peut que nous encourager dans la pratique d’une activité physique régulière qui nous permet de nous « débarrasser » de notre mauvaise graisse, avec un bénéfice sur notre santé.
Un geste à adopter chaque mois : suivre l’efficacité de cette pratique en mesurant son tour de taille.


Voir aussi  : Quelle activité physique pour une bonne santé

Références

– HAS ; Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours. Septembre 2011 ;
– Alberti KG. Harmonizing the Metabolic Syndrome. Circulation 2009 ;120 : 1640-5
– Flegal KM et al. Association of all-cause of mortality with overweight and obesity using standard body mass index categories. JAMA 2013. 309 : 71-82
– Pischon T et al : General and abdominal adiposity and risk of death in Europe. N Engl J Med 2008 ; 359 : 2105- 2119
– Song X et al. Comparison of various surrogate obesity indicators as predictors of cardiovascular mortality in four European populations ; Eur J Clin Nutr 2013 ; 67 : 1298-1302
– Klenk J et al. Changes of body mass index in relation to mortality : results of a cohort of 42,099 adults. PloS One 2014 ; 9 : e84817
– Vissers D et al. The effect of exercise on visceral adipose tissue in overweights adults : a systematic review and metaanalysis. PloS One 2013, 8 (2) : e56415

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