Petit-déjeunez vous ? C’est une question que j’aime bien poser car elle déclenche tout de suite de nombreux commentaires. Peut être allez-vous vous reconnaître ?
Je n’ai pas faim
Je n’ai pas le temps
Le matin, c’est la course : entre l’habillage des enfants, le brossage des dents, les urgences de dernière minute
Moi, c’est mon meilleur repas : je ne peux pas m’en passer !
Si je ne prends pas mon petit déjeuner, je suis de mauvaise humeur !
Moi j’adore plonger mes tartines !
Une tasse de café et c’est joué
C’est passage obligé à boulangerie pour acheter le pain au chocolat
Je file à cafétéria du bureau prendre un café et un croissant
Moi, je prends mon temps, c’est mon moment avant le marathon de la journée
Ces commentaires montrent que nous avons tous notre façon de petit déjeuner et que, tant bien que mal, nous faisons en sorte de ne pas le sauter, ce que confirment les résultats du baromètre Nutrition santé 2008* (INPES) : 94,4 % des personnes interrogées déclarant avoir pris un petit déjeuner.
Mais quand on décrypte un peu mieux ce qui est réellement consommé : seuls 12,1 %* consomment les trois groupes recommandés dans le cadre d’un petit déjeuner équilibré : produits laitiers, produits céréaliers et fruits (ou jus de fruits). Le petit déjeuner, connu et aimé de tous, n’occupe pas encore la place qu’il mérite. Faute de temps, de levers trop matinaux ou encore de manque d’appétit : les excuses sont nombreuses pour limiter la prise alimentaire à ce repas pourtant essentiel puisqu’il doit fournir le quart des apports énergétiques de la journée.
Les bénéfices d’un petit déjeuner équilibré sont si nombreux que l’on peut s’étonner de ce faible pourcentage. Le petit déjeuner est non seulement un moment nécessaire pour se restaurer sur le plan physiologique après la nuit, mais il contribue aux apports nutritionnels de manière conséquente : par exemple, ce qui n’est « pris » en terme de vitamines ou de minéraux au petit déjeuner n’est que partiellement compensé par les autres repas ce qui favorise un risque de déficiences. Le petit déjeuner est également un « sas », une « transition », une opportunité d’échange si partagé, avant de se lancer dans l’aventure de la journée.
Un petit déjeuner équilibré se compose d’une boisson, d’un produit céréalier (de préférence source de céréales complètes), d’un produit laitier et d’un fruit. Ces aliments, consommés en quantités adaptées, doivent apporter en moyenne le quart de l’apport énergétique soit en moyenne 500 kcal pour un apport énergétique de 2000 kcal/jour.
Exemple d’un petit déjeuner équilibré apportant 500 kcal
1 tasse de café ou de thé avec un sucre (20 kcal)*
80 g de pain complet (215 kcal)*
15 g de beurre (111 kcal)*
1 yaourt nature (88 kcal)*
1 pur jus d’orange maison – 150 ml (65 kcal)*
Pour consommer un tel petit déjeuner, il est nécessaire que l’appétit soit au rendez-vous et cela commence par éviter les dîners trop copieux et trop tardifs : une première astuce facile à adopter.
A demain pour un nouveau rendez vous sur le thème du petit déjeuner
*Valeurs énergétiques issues de la table Ciqual 2012 – ANSES.